Archives - Page 3

  • Les Cahiers de l'ILTP - Olivier Bauer - 2021

    Bauer, O. (2021). « Quel culte pour quel corps ? », Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en décembre 2021 : 8 pages.
    2021

    J'aurais pu répondre à la question : « Le culte : quelle place pour le corps ? ». Théologiquement, j’aurais tendance à regretter qu’il ne sollicite que des cerveaux entre deux oreilles. Anthropologiquement, je constate que ce sont des corps qui participent au culte. Car le culte, qu’on le veuille ou non, engage toujours, forcément l’être tout entier. Par volonté ou par accident, il donne toujours à entendre, à voir, à toucher, à sentir, à éprouver, parfois ou souvent à goûter. Et même s’il ne le faisait pas, il ne me rendrait pas insensible pour autant. Car si je peux cesser de goûter, j’entends, je vois, je sens, je touche et j’éprouve ce que le culte et le lieu de culte me font éprouver. Consciemment et inconsciemment, je perçois des stimuli sensoriels : un bruit de fond, la chaleur de l’été, la dureté du banc ou le parfum de ma voisine. Le sachant, je crois préférable de solliciter délibérément autant de sens qu’il est possible, autant de sens qu’il est utile.

    Mais j’ai  éprouvé le besoin d’inverser la question et de me demander : « Quel culte pour nos corps ? ». Ce n’est pas seulement, une marque d’indépendance ou la coquetterie d’un auteur, mais la volonté de marquer d’emblée que l’enjeu fondamental me paraît être d’adapter le culte protestant à l’être humain tel qu’il est. Je n’ai guère de mérite, puisque je peux m’appuyer sur quelques autorités, dont Martin Luther, ce qui n’est pas rien.

  • Les Cahiers de l'ILTP - Ekenjakamahery Sandratana Rasolofoniaina - 2021

    Rasolofoniaina, E. S. (2021). « Essai sur le management ecclésiastique », Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en décembre 2021 : 38 pages.
    2021

    La tâche prioritaire de l’Église est d’établir un plan d’action efficace — de concevoir une stratégie originale permettant de prêcher, de témoigner, et de transmettre l’Évangile à tout le monde ; sans tomber dans le prosélytisme ; afin de réconcilier les créatures au Créateur. Dans cette optique, la proclamation de la Bonne Nouvelle comme le témoignage au milieu du monde présent sont les moyens privilégiés pour atteindre l’objectif. Les pasteurs ont à évaluer, à réformer leurs méthodes d’évangélisation et leurs manières d’être au monde pour voir si elles engendrent de nouveaux chrétiens motivés dans l’Église locale et impliqués dans la vie de la communauté et de la société.

  • Les Cahiers de l'ILTP - Pascal Desthieux - 2021

    Desthieux, Pascal. (202). « Ministères d’Églises de migration et évangélisation », Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en novembre 2021 : 7 pages.
    2021

    Il m’a été demandé de parler plus spécifiquement des ministères autour de la migration, en partant de la réalité genevoise, où ces ministères sont particulièrement importants, puisque la grande majorité des catholiques genevois viennent d’ailleurs : 60 % des catholiques sont de nationalité étrangère, et parmi les 40 % de Suisses, beaucoup sont d’origine étrangère. À Genève, un catholique sur deux qui va à la messe fréquente les communautés linguistiques.

    Je vais donc vous présenter les grandes missions linguistiques (italienne, hispanophone, anglophone, lusophone) qui ont été fondées il y a une bonne cinquantaine d’années, ainsi que d’autres missions plus récentes (polonaise, hongroise, philippine) ou liées aux rites orientaux (maronite, greque-catholique ukrainienne). Il y aura l’exemple particulier de la communauté africaine, que nous ne souhaitons pas ériger en « mission », mais qui a un rôle important à jouer pour accueillir les Africains qui arrivent à Genève. Nous verrons le rôle important des missions pour l’accueil et l’intégration. À partir de là, nous dégagerons quelques caractéristique.

  • Les Cahiers de l'ILTP - Anne-Madeleine Reinmann - 2021

    Reinmann, A.-M. (2021). « Ministères d’Églises de migration et évangélisation », Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en décembre 2021 : 4 pages.
    2021

    Ministère AGORA (aumônerie genevoise œcuménique auprès de Requérants d’Asile et de réfugiés) : il s’agit d’une aumônerie donc de la présence des Églises auprès des requérants d’asile (RA). Nous ne faisons pas de prosélytisme, mais nous apportons essentiellement un accueil, une écoute et un soutien. Pour la plupart des RA, la vie spirituelle est importante. Je suis diacre, engagée par l’Église Protestante de Genève (EPG) et suis très reconnaissante à mon employeur qui me laisse beaucoup de liberté d’action et son soutien quand il est nécessaire. Je vais plus particulièrement décrire mon ministère d’aumônier dans 3 lieux: accomapgnement à l'aéroport; accompagnemnt dans les prisons pour détention administrative; accompagnement à l'Agora.

  • Les Cahiers de l'ILTP - Alessandra Maigre - 2021

    Maigre, A. (2021). « L’aumônerie catholique en milieu sportif, un nouveau ministère ? », Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en novembre 2021 : 6 pages.
    2021

    L'aumônerie en milieu sportif devrait tenir compte des 4 éléments suivants :

    1. Sport comme un lieu de spiritualité. Le document du Vatican nous a montré que le milieu sportif porte en lui des enjeux anthropologiques existentiels profonds. Dues à une très forte sollicitation physique et psychique, certaines situations du sport professionnel peuvent déboucher sur des questions d’ordre spirituel. Une autre piste est également de tenir compte des nouveaux lieux du sport ou de l’activité corporelle que peut être tout ce qui touche à la culture du bien-être et aux approches holistiques, au sport de rue, aux médias sportifs, électroniques. Partant de ce constat, il me semble important que l’Église offre un service d’aumônerie qui mette à disposition des « répondants » spirituels pour les personnes qui en ont besoin, que celles-ci soient croyantes ou non. L’Église devrait donc offrir une présence spirituelle spécifique et particulière dans les lieux extraecclésiaux où elle peut apporter une « valeur ajoutée » fondée sur l’Évangile. En tant que « champ pastoral particulier » dont la spécificité est d’être tant un instrument qu’un lieu d’engagement de la pastorale, le milieu sportif ne pourrait-il pas figurer au nombre des domaines de la pastorale catégorielle ?
    2. Formation des aumôniers en milieu sportif. Il est important de proposer des personnes formées théologiquement, mais qui ont également une connaissance du contexte sportif. Une offre de formation spécifique sur le sport serait donc nécessaire. Ce milieu serait une opportunité d’envoyer des laïcs formés qui de par leurs charismes et leur expérience auraient déjà une connaissance du milieu sportif et seraient potentiellement plus « en prise avec lui ». Cela pourrait donner lieu à un nouveau ministère laïc original et authentique de l’Église en sortie. C’est par les laïcs que l’Église peut actualiser la mission chrétienne et faire voir l’actualité du message chrétien dans différents lieux de la vie quotidienne « ordinaire ».
    3. De même que pour la formation, le travail en réseau est fondamental pour une action pastorale « décloisonnée ». L’accompagnement n’en sera que plus fécond si l’Église et les aumôniers sportifs s’accordent avec les différents acteurs du sport (institutions sportives, clubs, dirigeants, entraîneurs, mais aussi et tout particulièrement les psychologues sportifs). Les laïcs peuvent constituer les agents d’une mise en réseau entre l’Église et ces lieux séculiers. Le réseau résulte également d’une nécessité de tenir ensemble des domaines spécialisés. De la même façon que je suis convaincue qu’un avenir ecclésial passe par l’offre de lieux pastoraux diversifiés et donc spécialisés, de même l’aspect communautaire et communionnel de l’Église ne peut pas être dilué dans une « dispersion » pastorale, mais doit être repensé et réorganisé en termes de « réseaux ».
    4. Ouverture œcuménique et interreligieuse. Le sport se déployant dans un contexte séculier, qui, comme l’Église, vise à une certaine « catholicité », une universalité au-delà des différences culturelles (par ex. esprit olympique), l’aumônerie en milieu sportif me semble une opportunité pour une ouverture au dialogue œcuménique et même interreligieux (par exemple, dans le cas du « Multifaith center » présent aux Jeux Olympiques). Cela pourrait aussi être une opportunité de repenser les modèles ministériels et ecclésiaux dans une approche œcuménique mettant en avant la valeur de la vocation chrétienne baptismale au service de toute vocation humaine pour reprendre les termes de Christoph Théobald.
  • Les Cahiers de l'ILTP - François-Xavier Amherdt - 2021

    Amherdt, Fr.-X. (2021). « De quoi tenir compte pour préparer une prédication ? », Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en décembre 2021 : 11 pages.
    2021

    Évidemment, je n’ai pas la prétention de posséder le « secret » d’une bonne homélie. Sinon, je pourrais faire des affaires auprès de mes confrères (et consœurs) prédicateurs de francophonie, luthériens, réformés ou catholiques !

    Mais si, avec le chanoine de Saint Maurice Guy Luisier, nous nous sommes risqués à publier un Anti-manuel de prédication, faisant suite à mon propre Petit manuel : La joie de prêcher, c’est que nous nous sommes dit que souvent, les caricatures quelque peu humoristiques valent mieux que de grands discours arides et sérieux. Et donc, en jouant sur l’incomplétude des chiffres 6 et 11 (la plénitude de 7 et 12 moins 1), nous nous sommes aventurés à expliciter les 66 (6 fois 11) tactiques du Diviseur et de ses sbires pour réussir à faire échouer à tout coup une homélie (66 pages de gauche « diaboliques »), en espérant que certains homélistes s’y reconnaîtraient, et à proposer en contrepoint sur les 66 pages de droite « angéliques » quelques répliques (thérapies et antidotes) poétiques, théologiques et rhétoriques, dont certaines tirées d’Evangelii gaudium du pape François[5], pour, au contraire, honorer cette tâche et susciter le goût de faire mieux.

  • Les Cahiers de l'ILTP - Ekenjakamahery Sandratana Rasolofoniaina - 2019

    Rasolofoniaina, Ekenjakamahery Sandratana. (2019). « Mpitandrina, Pionnier et agent de Développement Humain Durable (DHD) », Les Cahiers de l’ILTP [en libre accès], mis en ligne en février 2019 : 20 pages.
    2019

    Pour un développement juste et une société malagasy équilibrée, les Malagasy doivent croire en eux-mêmes et croire aux forces potentielles de leur entraide pour qu’ils sortent de la pauvreté dont ils sont victimes, comme le dit Helder Camara — un défenseur des droits de l’homme au Brésil et une des figures de la théologie de la libération en Amérique latine, fermement engagés en faveur des plus pauvres, ce qui lui valut le surnom de « évêque des pauvres » : « Lorsqu’on rêve seul, ce n’est qu’un rêve. Lorsque nous rêvons ensemble, c’est le commencement de la réalité. ».

    L’Église pourrait y voir sa place en réinventant — recréant au sein de l’église des Mpitandrina, pionniers et agents de Développement Humain Durable (DHD), à l’image des premiers missionnaires tels que David Jones (1796-1841), Thomas Bevan (1796-1819), John Jeffreys (1792-1825) et sa femme Keturah Jeffreys née Yarnold (1791-1858), David Griffiths (1792-1863), David Johns (1796-1843), etc. en général, et surtout de Jésus Christ.

    Le présent article se propose d’apporter des éléments de réponse à la problématique suivante : quels pourraient être la place et le rôle des Mpitandrina afin qu’ils soient pionniers et agents de développement humain durable ? C’est pourquoi il porte sur le thème : « Mpitandrina, Pionnier et agent de Développement Humain Durable (DHD) ».

  • Les Cahiers de l'ILTP - Olivier Bauer - 2020

    Bauer, O. (2017). « Praxéologie théologique. Fiche de travail », Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en septembre 2020 : 19 pages.
    2020

    La praxéologie théologique est une méthode qui permet d’analyser théologiquement des pratiques, c’est-à-dire des activités publiques, complexes, d’une certaine durée, impliquant des relations, régies par des règles et visant des résultats concrets. Elle est une méthode empirico-herméneutique, où l’on commence toujours par la pratique.

  • Les Cahiers de l'ILTP - Jean-Patrick NKolo Fanga - 2018

    Nkolo Fanga, JP. (2018). « Faire Église ensemble : Défi ou illusion ? », Les Cahiers de l’ILTP [en libre accès], mis en ligne en février 2018 : 19 pages.
    2018

    Comment est-il possible de concilier les différentes modalités d’Églises influencées par la culture au sein d’une communauté ecclésiale ? Nous faisons référence aux influences des cultures sur les approches liturgiques, homilétiques, catéchétiques, oïkodomiques, poïméniques, missiologiques, diaconales, etc. En effet, les divergences dans les attentes des chrétiens en fonction de la culture dominante de leurs origines[1] influencent leur manière de « faire l’Église ».

  • Les Cahiers de l'ILTP - Samuel Musisiva - 2018

    Musisiva, S. (2018). « Stress et préparation à la retraite. Une étude au sein de la Communauté Baptiste au Centre de l’Afrique (CBCA) », Les Cahiers de l’ILTP [en libre accès], mis en ligne en octobre 2018 : 20 pages.
    2018

    Dans cette étude, nous avons souhaité nous centrer sur la situation des pasteurs faisant partie de la Communauté Baptiste au Centre de l’Afrique (CBCA). Les statistiques actuelles de pasteurs retraités que compte la CBCA s’élèvent à environ 600 personnes dont 290 hommes et 310 femmes reparties dans toutes les paroisses au Nord et Sud Kivu d’une part et dans d’autres Provinces d’autre part sans compter le cas de décès (Archives CBCA, 2001).

    Ces pasteurs qui ont servi pour la plupart pendant une période moyenne de 40 ans dans cette communauté, se retrouvent à partir de 65 ans à la retraite et nombreux d’entre eux ne résistent plus aux maladies chroniques qui précipitent leur mort. Le constat est qu’au moment de la retraite, l’on assiste à une détérioration rapide de la santé du pasteur l’amenant à la mort précoce alors qu’avant sa mise en retraite, ce pasteur était encore très fort, très actif, dynamique pendant qu’il a atteint l’âge requis pour la retraite. Poursuivant notre propos, très peu d’entre eux réalisent difficilement 4 ans de retraite. Le cas le plus récent est celui d’un pasteur mis en retraite en 2012 et mort en 2013.

  • Les Cahiers de l'ILTP -  Fidèle Fifamé Houssou Gandonou - 2018

    Houssou Gandonou, F.F. (2018). « ? Actualités du féminisme dans les Églises en Afrique de l’Ouest ? », Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en décembre 2018 : 10 pages.
    2018

    Face à ce constat, vu comme le mouvement de réaction contre la discrimination dont sont victimes les femmes, a toute sa raison d’être.

    Pour ma part, il s’agit de répondre essentiellement à ces trois questions :

    • Comment se comprend le féminisme dans les Églises en Afrique de l’Ouest ?
    • Comment se vit le féminisme dans les Églises en Afrique de l’Ouest ?
    • Quels sont les objectifs que vise le féminisme en Afrique de l’Ouest ?
  • Les Cahiers de l'ILTP - Vincent Demaurex

    Demaurex, V. (2017). « Comment et à quelles conditions les groupes de maison peuvent-ils être source de renouveau pour l’Église ? » Les Cahiers de l’ILTP [en libre accès], mis en mars 2017 : 24 pages.
    2017

    En Suisse romande, tout comme en Europe occidentale, le protestantisme des églises réformées connaît une phase de déclin prononcé. Les causes d’une telle situation sont multiples et complexes. Parmi celles-ci, la sécularisation de la société et un mode de vie de plus en plus individualiste jouent un rôle fondamental. Pour les Églises, l’individualisme présente deux aspects contradictoires. D’un côté, la vie spirituelle ne s’inscrit plus dans la continuation d’une tradition, mais comme un cheminement individuel qui peut mener à la foi chrétienne ; d’un autre côté, la plupart des individus ont besoin de l’écoute et de l’accueil de l’autre afin de se sentir reconnus et acceptés dans la spécificité de leur démarche spirituelle. La communauté est donc toujours nécessaire, mais comme un lieu de partage plus que d’identification ; un lieu d’arrivée plus qu’un lieu d’origine. Par ailleurs, la communauté n’est plus une réalité sociale (villageoise) préexistante dont l’Église formerait le volet spirituel. Au contraire, elle est un lieu choisi par affinité avec des projets ou des personnes. C’est pourquoi l’Église elle-même a maintenant la charge de créer une communauté avec ceux qui la rejoignent volontairement. Les groupes de maison peuvent-ils contribuer à créer cet espace de partage et de confiance ? Dans un tel cas, quelle devrait être la forme de ces groupes ?

  • Les Cahiers de l'ILTP - Félix Moser

    Moser, F. (2017). « Le rôle du “je” et la question de la vérité dans le témoignage chrétien », Les Cahiers de l’ILTP [en libre accès], mis en ligne en juin 2017 : 18 pages.
    2017

    Dans la quasi-totalité des formes de témoignage, c’est le pronom personnel « je » qui joue un rôle argumentatif et rhétorique central. L’interrogation autour de ses fonctions et de ses rôles surgit alors tout naturellement. Notre réflexion sur le rôle du « je » dans le témoignage a encore été aiguisée par la situation de communication dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Le selfie se présente comme le support symbolique illustrant au mieux une des transformations majeures de nos modes de communication. Dans ce contexte, il n’est pas anodin de rappeler que ce mot a été élu mot de l’année dans le dictionnaire d’Oxford en 2013. Si cet anglicisme est relativement récent, la réalité qu’il recouvre remonte en vérité très loin dans l’histoire. Dire et montrer quelque chose de soi, voire se mettre soi-même en scène, est un moyen tout ordinaire de toute forme de communication. Pensons à l’autobiographie en littérature ou à l’autoportrait en peinture. De fait, le phénomène remonte à l’Antiquité, avec les récits d’autoglorification de soi. Nous pouvons alors dire que la technologie a popularisé et fortement amplifié un phénomène qui est inhérent à la nature humaine : se présenter et donner une bonne image de soi, se mettre en scène favorablement, constituent tout bonnement une attitude naturelle de la vie sociale.

    L’interrogation-cadre qui guide cette contribution peut alors se formuler comme suit : comment articuler d’une part la présence du « je » du témoin et la présentation de lui-même qui lui est liée et d’autre part le renvoi au Dieu de Jésus-Christ qui forme le cœur du message évangélique ?

  • Les Cahiers de l'ILTP -  Élisabeth Parmentier - 2017

    Parmentier, É. (2017). « La bénédiction, un nouveau langage pour dire la grâce ? » Les Cahiers de l’ILTP [en libre accès], mis en ligne en mars 2017 : 12 pages
    2017

    La « grâce », le « salut », affirmations fondamentales de l’œuvre de Dieu en Jésus-Christ ne « parlent » plus aujourd’hui. Les théologiens s’attachent à rechercher d’autres langages, plus existentiels que juridiques, aux prises avec les besoins exprimés par les contemporains. Dans cette perspective, cet exposé part de l’hypothèse qu’un besoin spirituel majeur de nombreux contemporains — et pas seulement des personnes qui pratiquent une religion — est celui d’être « béni·es ». Non seulement des personnes, mais des objets, des situations, des éléments de la vie sont entourés de bénédiction, et ce, au-delà des cercles religieux. Il y a donc là un potentiel de nostalgie que l’on peut considérer comme un chemin possible pour rejoindre les besoins des contemporains. Mais peut-on faire tout porter à la bénédiction, en perspective chrétienne ?

    Le but sera ici d’analyser ce que peut recouvrir bibliquement et théologiquement ce concept, dont l’attrait est de ne pas relever seulement d’une spéculation, mais de faire entrer dans une expérience. Jusqu’où la tradition chrétienne (ici protestante) peut-elle accompagner et inspirer la quête spirituelle actuelle, avec quels apports et quelles limites sur la base des textes bibliques ?

  • Les Cahiers de l'ILTP - Guy Lasserre - 2018

    Lasserre, G. (2018). « Une vision globale de la ritualité éclairée par les sciences humaines. Quelques pistes de travail pour la réflexion sur les rites en Église et leur pratique », Les Cahiers de l’ILTP [en libre accès], mis en ligne en mai 2018 : 8 pages.
    2018

    La pratique de rites appartient à toute vie d’Église et les ministres en sont souvent les conducteurs. Les rites traditionnels évoluent et de nouvelles situations ou de nouvelles demandes suscitent la mise en œuvre de rites nouveaux. Pour éclairer la réflexion et aider à l’échange sur les pratiques, je vous propose d’abord une définition de la ritualité à partir des travaux de Houseman, suivie de l’indication des fonctions des rites. Je présenterai ensuite quelques implications pour la réflexion et la pratique dans le cadre de l’Église.

  • Les Cahiers de l'ILTP - Katharina Völlmer Mateus - 2017

    Völlmer Mateus, K. (2017). « Une bénédiction “Hand to Eye”. » Les Cahiers de l’ILTP [en libre accès], mis en ligne en mars 2017 : 4 pages.
    2017

    Parlons donc du sujet de la bénédiction. En général, la bénédiction se présente comme un binôme : une parole et un geste. Si la parole et le geste sont nécessaires comme deux éléments parallèles, mais distinct, alors, la communication Hand to Eye pose un problème. Prenons l’exemple de la bénédiction en fin de célébration!

    • Premier cas : je fais un geste de bénédiction. Je me rends donc muette pour la LSF. En faisant le geste, je ne peux plus parler en langue des signes. Mes mains sont nécessaires pour faire le geste et deviennent incapables de parler. Je ne peux pas accompagner mon geste par une parole en langue des signes.
    • Deuxième cas : je dis les paroles de bénédiction en LSF. À ce moment, mes mains ne sont pas disponibles pour un geste, car j’en ai besoin pour parler. Il est vrai que le mot « bénir » en langue des signes ressemble à un geste de bénédiction. Mais au sens strict, les signes de la LSF ne sont pas des gestes. Ils sont du vocabulaire.

    Troisième cas : si je ne parle pas moi-même la LSF, c’est l’interprète qui traduit ce que je dis. Je me mets donc à prononcer les paroles de bénédiction accompagnées par un geste vers l’assemblée ; mais les yeux de l’assemblée sourde sont orientés vers l’interprète ou bien vers le texte projeté sur l’écran. Les gens ne voient pas forcément la personne qui fait le geste de bénédiction. Est-ce que le geste va donc dans le vide ? Ou est-ce que le geste est nécessaire pour le principe, pour que la bénédiction puisse fonctionner ?

  • Les Cahiers de l'ILTP - Christophe Collaud - 2017

    Collaud, Chr. (2017). « Quels gestes de bénédiction pour quelles significations ? Une plongée dans un univers symbolique… en vue d’un retour ! » Les Cahiers de l’ILTP [en libre accès], mis en ligne en mars 2017 : 6 pages.
    2017

    J’essaye donc de synthétiser le schéma que je propose :
    1. Le ministre est face à un public qui attend quelque chose.
    2. Le ministre, lui, veut les accompagner dans un univers symbolique.
    3. Plus il répondra aux attentes de son public, plus facilement il les fera entrer dans l’univers symbolique de la célébration.
    4. Dans l’univers symbolique, le ministre servira de guide. Il montrera les éléments, il appuiera davantage tel ou tel élément.
    5. Cependant, le sens en sera déduit par le public, ou plus exactement le sens « frappera », se pressera contre lui, s’imprimera en lui.
    6. Enfin, au sortir de la célébration, le ministre liera sa célébration à la vie mondaine par l’envoi,
    7. Il relira la vie mondaine à la vie spirituelle expérimentée dans l’univers symbolique de la célébration par la bénédiction finale.

  • Les Cahiers de l'ILTP - Stefany Zbinden - 2019

    Zbinden, S. (2019). Dieu : Passeur décisif ? Enquête auprès d’aumônier·ère·s en Suisse romande et en Angleterre. Les Cahiers de l’ILTP [en libre accès], mis en ligne en décembre 2019 : 44 pages.
    2019

    Ce travail est le fruit de la possibilité laissée par le programme « option » de la mineure « religions, langue et textes » proposée par la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Lausanne de remplacer des enseignements par un travail personnel. Durant ce Bachelor, « L’atelier de terrain en sciences des religions » et « Frontières et appartenances : introduction aux objets et méthodes en sciences sociales des migrations » ont éveillé ma curiosité. Ces enseignements étaient une « initiation » aux méthodes socioanthropologiques. Pour cela, chaque étudiant·e·s a choisi un thème, construit une problématique et tenté d’apporter quelques pistes à sa question de recherche. Cependant, ces exercices se déroulaient sur des temps courts, généralement un entretien semi-directif et une observation. Consciente que rencontrer une personne à une ou deux reprises ne suffit pas à saisir les enjeux liés à une question, j’étais curieuse de voir comment, en multipliant les rencontres, il serait possible de rendre compte d’un thème.

  • Les Cahiers de l'ILTP - Constance Luzzati - 2019

    Luzzati, Constance (2019). « De la théologie pratique en chansons », Les Cahiers de l’ILTP [en libre accès], mis en ligne en septembre 2019 : 27 pages.
    2019

    Les sept « lettres » ici regroupées sont issues d’un exercice de style réalisé dans le cadre du cours de théologie pratique dispensé par Olivier Bauer, pour le bachelor de théologie à distance de l’Université de Genève au semestre de printemps 2018. Chacune des sept séquences de cours a donné lieu à la rédaction d’une lettre, qui devait s’adresser de façon fictive au chanteur d’une pièce issue du répertoire de variétés francophones. Ces chansons, qui ont toutes un lien avec la foi ou la religion, devaient être commentées, et mises en relation avec le contenu du cours de la séquence, avec les textes de théologie pratique qui en constituaient la bibliographie, ainsi qu’avec l’expérience personnelle. Les missives ci-dessous s’amusent donc à mettre en lien :

    • Le mécréant de Georges Brassens et la foi ;
    • Ferme les yeux, ouvre la bouche de Régine et l’éducation ;
    • Dieu de Dany Brillant et l’éducation à la foi ;
    • Et si en plus y a personne de Alain Souchon et l’éducation de la foi ;
    • M’exaucerais-tu quand mêmede Linda Lemay et l’éducation dans la foi ;
    • Fais comme l’oiseau de Michel Fugain et l’éducation par la foi ;
    • Le marchand de cailloux de Renaud en guise de synthèse.
  • Les Cahiers de l'ILTP - Angela Kaupp - 2018

    Kaupp, A. (2018). « Modèles de catéchèse paroissiale en Allemagne. La contribution des familles à la catéchèse », Les Cahiers de l’ILTP [en libre accès], mis en ligne en mai 2018 : 12 pages.
    2018

    Par la publication de son écrit « Amoris Laetitia » en 2016, le pape François a contribué au fait que dans la catéchèse aussi le thème de la « famille » comme lieu de la transmission de la foi ait été remis à l’ordre du jour. La contribution suivante donne un aperçu des modèles d’une catéchèse pratiquée avec et dans des familles dans des paroisses en Allemagne. Souvent les formes données à la catéchèse familiale sont liées à la préparation à la communion des enfants et de ce fait diffèrent des formes de travail familial pratiquées chez les protestants. De plus, comme la situation ecclésiale en Allemagne diffère structurellement de celle des pays francophones, l’exposé suivant ne se réfère qu’à des publications catéchétiques issues de la sphère catholique qui ont été publiées en Allemagne.

  • Les Cahiers de l'ILTP - Jean-Marc Barreau - 2018

    Barreau, J.-M. (2018). « Existe-t-il ″une″ ou ″des″ souffrance·s spirituelle·s ? », Les Cahiers de l’ILTP [en libre accès], mis en ligne en mai 2018 : 26 pages.
    2018

    De prime abord, poser la question « des souffrances spirituelles » semble représenter une perte de temps… Premièrement, parce que la réalité spirituelle se rencontre malheureusement assez régulièrement en périphérie des problématiques cliniques traitées… Deuxièmement, parce qu’a priori, même si ces souffrances spirituelles s’avèrent être potentiellement existantes pour lui, le clinicien les récuse assez aisément dans un aveu d’impuissance : « Pour ce type de maux, je ne puis rien faire… » Pourtant, à l’opposé de ce positionnement quelque peu facile, la praxie interpelle l’accompagnateur spirituel. En effet, l’accompagnement spirituel du patient renvoie indubitablement à cette question de fond : « Existe-t-il une ou des souffrances qui, spécifiquement, échapperaient au domaine physique et psychique du patient ? » Souffrances spirituelles qui, une fois identifiées, pourraient être soulagées ?

  • Les Cahiers de l'ILTP - Olivier Bauer - 2017

    Bauer, O. (2017). « Une éducation à la foi, de la foi, dans la foi et par la foi », Les Cahiers de l’ILTP [en libre accès], mis en ligne en mai 2018 : 26 pages. mis en ligne en avril 2017 : 17 pages.
    2017

    Longtemps, j’ai cru que la foi arrivait comme un cadeau de Dieu, à l’improviste et en totalité. C’est Georges Brassens qui m’en avait convaincu. Contre « [s] on voisin du dessus, un certain Blaise Pascal », qui lui a « gentiment donné ce conseil amical » : « Mettez-vous à genoux, priez et implorez. Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez », il annonce que « sur le chemin du ciel [il] ne fer [a] plus un pas », car « la foi viendra d’elle-même ou elle ne viendra pas » (Brassens, 1965). Je l’ai cru, mais j’avais tort. Tort de faire une confiance aveugle même à Tonton Georges, tort de le laisser définir pour moi un concept théologique aussi important. Car si la foi est bel et bien donnée, elle mûrit pourtant. Et si la foi vient bel et bien d’elle-même, elle permet cependant aux croyants-es d’avancer sur les chemins qu’elle leur ouvre.

51-75 de 75